Article paru dans Ouest France du 11/12 juillet 2008 |
... Il y est démontré une fois de plus que le Maraudeur, utilisable souvent pour des promenades familiales ou solitaires sur des eaux douces et tranquilles.est aussi un redoutable coursier, un pur sang qui, entre des mains aguerries, procure un plaisir unique à ceux qui sont capables de le mener dans des conditions hors de portée des "pères de famille".
Bravo à eux !
Nous les admirons. Ils nous font envie.
Ils nous font rêver.
Ils font naître des vocations.
La reproduction de l'article n'est hélas pas de bonne qualité. Problème de scanner au départ.
Néanmoins, tous nous remerciements à Danielle et à Louis Blancaneaux,
- A Danielle pour le soin apporté à nous l'envoyer le mieux possible,
- A Louis pour ce remarquable exploit relaté ci-dessous
Un de plus à son actif, diront les anciens de l'AS...
La preuve qu'on peut avoir présidé notre association pendant 20 ans sans que soient émoussées le moins du monde les qualités d'un grand marin n'ayant pas froid aux yeux, tout en étant l'exemple parfait chez nous de la prudence et du jugement porté sur les risques à ne pas courir.
Le récit de Louis
Effectivement, les deux premiers jours de ce Brest08 furent assez ventés ce qui bien sûr n'a pas incité les « petits » (-8m) à sortir, ni même les gros, aussi la grande baie était assez déserte.
J'ai mis « KA » à l'eau le jeudi au Moulin Blanc distant de 5 nautiques du nouveau port (le port du Château), super, qui vient d'ouvrir à l'entrée de la Penfeld.
Avec Tonio (mon copain portugais) nous avons pris une belle branlée pour remonter, car contre vent et courant, ça mouillait sec. Solent (foc normal) + grand voile à 2 ris et dérive remontée à 50%. Dès que le Maraud a de la vitesse, pas de problème on peut gigouiller à travers le clapot. Ne pas s'affoler si la plage avant est sous l'eau. Yaka pas lâcher la barre, border à fond le hâle bas et le cunningham de grand voile et ça marche tout seul !...
J'ai aussi la chance d'avoir confiance dans mon gréement, faudra peut être qu'en 2009 (Golfe du Morbihan) je vérifie mon étai qui a souffert.
Au fait, avec les bords de près pour remonter la Penfeld, nous n'avons pas mis une heure et, juré craché, on était les seuls à le faire à la voile pure.
Le lendemain vendredi, belle brise et beau soleil, on s'est équipé plus sérieusement et en avant la musique.
Grâce à ce vent d'ouest musclé, on l'avait un peu de travers. Alors là mes petits, Loulou s'est fait un grand, grand plaisir. Le Maraud partait tout seul ! Pour ne pas être éjecté dans les surfs et les « plantages » dans les vagues, Tonio s'attachait avec l'écoute de foc, les bouts du piano... moi je tenais ferme la grande écoute. J'ai quand même remarqué que beaucoup d'eau rentrait au niveau du pied de mât. Diable, la ferrure se désolidarisait du pont avant ? Eric va me bricoler ça en août et on ira l'essayer aux Poulains.
Bon vent à tous et surtout ne faites pas comme le vieux !....
Louis 68
PS : à partir du samedi 12, temps de « nanas », W - NW 3 à 4, nous avons fait les randonnées vers « Roscanvel », « Le Fret », « Lanvéoc » et « le Rebecq », buvette, grillades et galettes dans ces 4 relais. Super ! Et que vive le Fest Noz !.
L'hommage de notre Président
Sortir à bord d'un Maraudeur par force 6 voire 7, il faut le faire ! Ce genre de navigation, vous vous en doutez, est limite, et pas à la portée de n'importe qui....
Louis pratique la voile depuis (presque ) toujours, connaît parfaitement son bateau, ainsi que les difficultés et les dangers de la navigation en mer dans une forte brise.
Donc, comme il le rappelle fort justement, ne faites pas comme lui, à moins, bien sûr, que vous ayiez ses grandes qualités.
Mais retenez ses conseils (merci à lui !) si vous avez à faire face à une force de vent que vous n'aviez pas prévu de devoir affronter...
Jean-Louis Dalloz
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