Construction amateur d'un " maraudeur " de J.J. Herbulot et François Vivier - 4/7
Le récit d'Etienne : suite...
Plancher et parois de cockpit
Je modifie le dispositif d’évacuation de l’eau du cockpit, il était prévu des vide-vite placés dans des mailles de drainage. Je choisi de les remplacer par un tuyau d’évacuation avec trou de récupération dans le plancher ; le plancher est construit avec une forme de pente et l’évacuation est placé au point le plus bas du plancher. Je décide aussi de placer des cloisons supplémentaires de support de plancher de cockpit.
Gouvernail et dérive
Entre deux phases de gros travaux je construis le gouvernail : la barre est taillée dans une poutre en Orme, le safran est constitué de 3 plis de contreplaqué de 9 mm
La dérive est découpée dans une tôle d’inox "316", de 6 mm d’épaisseur. Une tôle de protection de la quille (même matériau) est prévue pour les échouages mal contrôlés. Ces pièces sont débitées en découpe numérique.
Ponts
Avant la pose du pont je réalise les bauquières et listons, ils sont usinés dans des pièces de bois exotique. Délignage, rabotage et profilage à la toupie des pièces de 3,00 m de long qui seront aboutées par scarfs comme les bordés. Pose de tout cela ainsi que les nombreuses pièces de renfort indispensables à la pose de l’accastillage.
Les plans ne prévoyaient pas de baille à mouillage, je décide d’en réaliser une.
Pour satisfaire aux règles actuelles de construction il est nécessaire de rendre le bateau insubmersible. Le dossier prévoit deux principaux caissons de flottabilité : un de 95 litres à l’avant et autre de 180 litres à l’arrière ; je les remplirai de mousse de polystyrène. Par précaution je réaliserai deux petits caissons supplémentaires dans les coffres latéraux de cockpit pour compenser le volume occupé par la baille à mouillage
Cabine et rouf
Apres avoir réalisé les nombreux joints congés dans la cabine entre bordage et lisses il faut poser le plancher, les façades d’équipets et les plans de travail.
Le rouf est construit en cousu collé. Il est présenté à sec sur les lisses qui le recevront ensuite. Je l’assemble en intercalant un film polyane qui empêchera le collage définitif sur la structure porteuse. Cette méthode me permet de le déposer après un premier collage et de le stratifier aux deux faces. Le collage définitif des panneaux entre eux et la stratification sont réalisés en atelier, c’est plus simple et le travail réalisé dans les meilleurs conditions possibles. L’ensemble est ensuite collé définitivement sur sa charpente.
Travaux de finition
Il faut maintenant procéder aux travaux de finitions : compléter les joints congés, procéder à leurs ponçage, imprégner les pièces qui ne l’ont pas été avant pose. Il s’agit d’un travail de longue haleine que j’avais mal appréhendé. C’est là que l’expérience compte ; en effet je sais maintenant les erreurs à ne pas faire.
J’aurai du retourner le bateau pour effectuer les joints congés sur une surface la plus proche de l’horizontale. Au contraire j’ai travaillé « en plafond » pour le collage, les joints congés et le ponçage de l’intérieure de la cabine. Il s’agissait de la méthode la plus inconfortable qui soit. De plus j’ai fait cela en été par forte chaleur, je ne me suis donc insuffisamment protégé et cela c’est terminé par une crise d’urticaire géante que j’ai soignée difficilement en plusieurs semaines !