Six h. du Der
On dit "Après la pluie, le beau temps". Cette fois, c'était "après la tempête, la pétole !" Il faut de tout pour faire un monde. |
Trois Maraudeurs six heures dans la pétole
+ 200% de Maraudeurs aux Six heures du Der
Nous n'en ferons pas une jaunisse. Mais tout de même, Rovan bon dernier toutes catégories des Six heures du Der et dernier, avant abandon, des trois Maraudeurs qui ont couru, ça énerve. Oui : trois ! Didier et Anne sur Antistress (18ème sur 31 participants) Francis et Cécile sur Eliot, ( 22ème ), Claude et Dominique sur Rovan. La participation maraudeuse est en hausse de 200 % par rapport à l'an dernier. Le plaisir de nous retrouver n'est quant à lui pas mesurable : trop vif !
Nous avons tous et toutes (Eh oui, deux équipages mixtes) passé un excellent week-end. De quoi donner envie de développer le principe du «Kikivient» sur le forum de l'AS.Maraudeur. Didier le prône de longue date. Ça marche ! S'y prendre longtemps à l'avance permet de nouer des liens et de s'organiser. Le YC Der comme l'an passé et comme pour le National Maraudeur 2009 nous a accueillis avec beaucoup de cordialité. Nous avons pu rentrer le bateau dès le vendredi soir, dormir dans la camionnette en toute quiétude dans l'enceinte de Port Nemours, utiliser les sanitaires, naviguer le samedi pour le coût d'inscription à la régate : 10 euros. Merci pour tout ! A l'heure des déplacements coûteux, ça compte. Le Yachting Club du Der sait donner l'envie d'y retourner.
Un lac superbe même à moitié vide
Le niveau d'eau, plus bas que lors du national de juin dernier, n'en préserve pas moins un fabuleux terrain de jeu. A la cote 136, le lac est à un peu plus de la moitié de son remplissage maximum. Seule la cale principale de mise à l'eau reste utilisable. Aucune difficulté de mise à l'eau ni de navigation : très peu de hauts fonds ou d'herbiers gênants.
Le lac du Der est vraiment un très beau et très vaste plan d'eau dans un environnement préservé. Pièce maîtresse de la régulation du débit de la Seine, un demi siècle après sa création, il n'inspire aucun sentiment d'être dans un milieu artificiel mais au contraire en pleine nature.
Le samedi nous avons navigué dans des conditions idylliques. Du vent, du soleil : « ma plus belle navigation de l'été » s'enthousiasmait Claude. Rien à voir avec la funeste pétole du lendemain. Didier et Anne, arrivés en début d'après midi, ont mis à jour deux années de retard de bricolages de l'accastillage d'Antistress. Une vraie mine d'or de trucs et astuces. Un seul souci dans l'après-midi, mais de taille. Francis nous hèle avec insistance. Il est sous le vent. Nous ne comprenons pas bien. Mais qu'est ce qu'il dit ? Claude parvient enfin à traduire : « y a pas moules frites ce soir ». La tuile !
Papotages à la guinguette chez Colette
Fausse alerte en fait. Colette, la patronne de la petite guinguette à sept minutes à pied du parc à bateau organise bien la soirée moules-frites prévue. Papotages. Veillée d'armes avant les Six heures. Du tout petit temps est annoncé. Didier, régatier confirmé, explique simplement comment faire. Morceau choisi : « c'est simple. Il faut bouger le moins possible. Si l'équipière bouge, je la flanque à l'eau. Elle est prévenue ». Ça ne rigole pas sur Antistress cette année. N'aurait été cette incontrôlable lueur de tendresse au fond des yeux, on y aurait cru !t
Francis n'en a pas perdu une miette. Le lendemain nous verrons le barreur d'Eliot envoyer Cécile à l'avant. Claude ne croit pas un instant à la thèse du bain de soleil : « si Poppie était à bord, il matosserait le chien aussi. » Eclats de rires ! Mais le chien était à terre, à l'ombre. Peut être aurions nous dû rester avec lui...
Guerre des nerfs par force zéro virgule un chouilla
Pétole. Une absolue pétole. De temps en temps une petite tache de vent sur l'eau. Six heures à ce train là... Pffft ! A mi parcours ce sera pire encore qu'au départ. Claude s'énerve. «Je déteste que le matériel me résiste. Il est là pour me servir et pas l'inverse». Ouh là ! Ça chauffe. A la barre de Rovan, je la boucle. C'est rarissime, mais là il est vraiment énervé ! La faute à cette satanée foutue latte forcée qui reste obstinément cambrée sur un bord. Même après une engueulade en règle, elle ne bronche pas. Impossible de la faire passer même en claquant la voile, ce qui est fortement déconseillé par ce temps.
A la quatrième heure nous nous faisons irrémédiablement décrocher. Un long bord tribord avec le haut de la grand voile à l'envers.... Ça ne pardonne pas. Nous n'arriverons jamais à la bouée 11. On affale, on bidouille. Une fois, deux fois. En vain. Nous n'aurions pas dû rire du tableau arrière d'Eliot.... Il finit lui. Fin de l'épreuve. Plus un souffle. Rien. Nous ne bougeons absolument plus.
La ligne d'arrivée est à des années lumière. Mon train, (le dernier !) part à 19H15 de Saint Dizier. On jette l'éponge. Retour au port au moteur. « Tu verras Claude, dans trois jours nous en rirons. » Déçus ? Pas du tout. Deux jours avec trois Marauds : super. Pour nous ce n'est pas la der du Der ! Nous le savons déjà : nous serons en 2010 aux Six heures traditionnellement disputées fin août début septembre. Alors, Kikivient ?