J'ai profité du long week-end de l'ascension pour passer quelque jours dans l'ile de Ré avec dans l'idée de naviguer sur un maraudeur, comme vous le savez le mien est en cours de remise en état et bien que le travail avance il est malheureusement encore loin d'être prêt d'être mis à l'eau.
Dans mes recherches de conseils pour mes travaux en plus des réponses obtenues sur le forum de l'AS j'avais trouvé par hasard en cherchant sur le web le site d'un maraudiste habitant l'ile de Ré et qui décrivait des modification effectuées sur son maraud et qui correspondaient à celles que j'envisageais de faire.
Après l'échange de nombreux mails et des réponses à mes questions les plus diverses nous avons sympathisé et bien sur j'étais cordialement invité à le rencontrer et à naviguer avec lui si je passais dans l'ile cela c'est concrétisé pendant ce week-end.
Le maraud de Jérôme est ancré dans le port de la Flotte en Ré sur des corps morts mis en place début avril et retirés fin octobre ce qui permet 7 mois de navigation sans avoir à déplacer le bateau, j'ai tout de suite repéré le maraud noir car dans ce port il y a beaucoup plus de bateaux à moteurs que de voiliers.
La navigations a eu lieu dans le Pertuis Breton et a durée un peu moins de 4 heures durant lesquelles nous avons parcouru 17 miles au relevé GPS en allant à toucher la bouée de l'entrée du chenal de l'Aiguillon sur le continent.
Nous avons pu tester toutes les allures du près serré au vent arrière avec un vent de moins de 10 nœuds au départ qui est progressivement monté vers la fin de l'après-midi pour friser le 15 nœuds.
J'ai pu apprécier la bonne tenue en mer du bateau malgré un clapot non négligeable nous n'avons pas pris une goute d'eau même si quelques fois les sangles se sont avérées utiles pour garder le maraud le plus à plat possible.
Un bon point à noter ce maraud est équipé d'un gennaker sur emmagasineur envoyé sur un bout-dehors qui astucieusement est télescopique, il rentre dans la cabine quand il n'est pas utilisé. La sortie du gennaker booste le bateau par rapport à l'utilisation du foc mais dès les 12 nœuds il faut mieux ne plus l'utiliser, dixit Jérôme, car le bateau devient trop toilé et part un peu trop facilement au lof.
En discutant navigation j'ai eu confirmation que ce maraud, mené par un équipage le connaissant bien (environ 500 miles en 2010), est sorti avec des creux vérifiés de 1,8m et des vents de 20 nœuds avec rafales à 25 la seule contrainte étant d'utiliser une voile plus petite de Vaurien en l'occurence et le port de la combinaison obligatoire car dans ce cas le bateau mouille beaucoup.
Sur l'ile il y a 3 maraud : 1 Gallois dans le port d'Ars en Ré qui semble ne jamais naviguer vu son état, un deux bosses ancré sur corps mort dans la baie de Loix en Ré nouveau de cette année et le spair de Jérôme.
Cette sortie en mer m'a motivé pour finir ma restauration et enfin gouter les joies du maraudage, j'ai été impressionné par les qualités de ce bateau qui malgré son age ne me semble pas encore prêt de rentrer au musée.