Accueil chaleureux, musique sur le terrain, guinguette, « baraque à frites ». Côté bateaux, les Flying Fifteen étaient là et parmi les habitables quatre Maraudeurs (un de plus que l’année passée) mais points d’amis Français que j’avais pourtant titillé sur le net.

Nous sommes arrivés au CVVFCM bien avant le début de la régate afin de pouvoir monter le campement et préparer les bateaux sans devoir nous presser. Au moment de la mise à l’eau, Robert (Sea Monkey) fidèle à lui-même nous offre un premier gag en tentant de mettre à flot le bateau toujours sanglé sur sa remorque. Nous lui avons quand même expliqué qu’un Maraud navigue moins bien avec sa remorque pendue sous lui.

Par crainte d’un vent de force nulle mollissant en rafales vers l’ouest (merci Jean) pour le lendemain, il a été décidé de faire un maximum de courses ce samedi 12 mai. Cependant qui dit maximum de courses, dit longtemps sur l’eau et donc parfois un besoin naturel à satisfaire en cours de route. Patrick (Hiva Oa) voulant réserver un minimum d’intimité à son épouse, dans cette affaire délicate, s’est écarté du parcours en direction de la berge et, comme le chante Jane Birkin, s’est enfoncé dans la gadoue, la gadoue, la gadoue….Un bateau de sécurité se portera à son secours pour l’extraire de cette lise et le remettre en course.

De mon côté, Ptit’ Poyon a souhaité me montrer qu’il manquait de repos. Les drisses de génois se sont coincées partout où cela était possible, y compris dans le taquet d’amarre avant, une manille du palan d’écoute s’est ouverte m’obligeant à un face au vent pour la refixer.

Puis le bout de l’écoute de GV s’est arraché, m’obligeant à un nouveau face au vent pour réparation en me reléguant de la sorte à la dernière place de cette manche.

Georges (Blue Brother), solidarité oblige, allait au cours de la manche suivante, telle une dentelière de Brugge, nous fabriquer en tête de mât un « macramé » avec sa drisse de spi et en garniture de l’ouvrage un passage de ses écoutes sous le bateau.

Le soir, les équipages fatigués ne tarderont pas à prendre un repos bien mérité après avoir pris un bon repas, servi dans cette ambiance de fête qui ne nous quittera pas durant toute la régate.

Et le dimanche me demanderez – vous ? Je vous répondrai vous n’y étiez pas ? Voyez quand même ce beau ciel bleu, cette température clémente et ces mines burinées par le soleil.

Nous ferons encore plusieurs manches avant de connaître le classement qui verra Patrick se hisser sur la seconde marche du podium.

Philippe GODEAU