LES PIEDS GELES Dernière régate, au CVBM, Dimanche 22 novembre. Loya sur le podium. Une belle fin de saison pour nos régatiers |
Les aventuriers des Pieds Gelés du dimanche 22/11/2009
Par Brigitte Dossmann
21 habitables + 6 Vent d’ouest en 2 groupes séparés.
2 Maraudeurs étaient présents : PUNKY 1 (avec ROLLAND Stéphane et Kévin), et nous sur LOYA.
PUNKY est un Maraudeur que nous avions déjà aperçu lors de régates sur la Seine, notamment aux 6H de Vaux et à la Jolie Mantaise.
Nous avons couru 5 manches avec un total de 12.1m à 4.5noeuds de moyenne.
La météo a été assez clémente, pas de pluie, temps très doux pour un mois de Novembre, du vent entre force 2 et un bon 5, mais surtout des claques instables en force et en direction.
Le vent était moins fort que ce qu’avait annoncé la météo (rafales à 90km/h !), mais la difficulté c’étaient les claques….
Même si on pouvait les apercevoir sur l’eau, il était très difficile d’en prévoir la force et la direction.
Il fallait être très rapide quand elles arrivaient (souvent sans prévenir) pour pouvoir si nécessaire choquer et ne pas coucher ou se retrouver à contre.
Le plan d’eau était le même que celui de la semaine dernière lors de la ZACCA, c’est à dire les darses de la Marne (près de Paris), avec un port à péniches, sans courant mais pas très large, environ 80m.
A chaque manche sur Loya, avec les claques en se couchant, on embarquait de l’eau, et on se retrouvait avec 5 à 10cm d’eau dans le fond du bateau (car il n’est pas autovideur). Dès qu’on passait un peu au largue, j’avais un Shadock dans le bateau qui passait son temps à écoper.
Sur les dernières manches, on avait fermé le bas de la porte de la cabine, car l’eau rentrait à l’intérieur, et nos sandwichs étaient tous mouillés (beurk !). Ce n’était pas obligatoire, mais on a préféré le faire, et je rappelle que les gilets de sauvetage, eux, le sont toujours en Ile de France (ce que je trouve bien).
Et surtout on avait assisté à la jolie figure de Mélimélo2 qui a dessalé devant la ligne d’arrivée.
Mélimélo est un bateau tout seul de son type, il ressemble un peu à un Maraudeur mais en plus long.
Un des équipiers est monté tout de suite sur la dérive, mais les deux autres (qui n’avaient pas trop envie de se baigner) sont restés un peu trop longtemps accrochés côté voile. Beaucoup de spectateurs (bien au sec sur le ponton…) criaient « faites le tour pour aller sur la dérive », mais l’eau était froide et tout le monde n’a pas l’habitude de dessaler avec les bons reflexes.
Sans assez de poids sur la dérive le bateau s’est complètement retourné. Un des gars qui était sur la sécu (et qui avait une combinaison étanche), a sauté à l’eau pour accrocher un bout sous le bateau, puis en le tirant, ils ont pu le redresser et le ramener à quai (avec 3 personnes à bord, le cul en dehors de l’eau et le nez un peu sous l’eau).
Nous aussi, nous avons fait une jolie figure, mais avec un peu moins de spectateurs. Car on a dessalé juste avant de passer la ligne d’arrivée de la dernière manche. Mais là Patrice (en superman insubmersible) a tout de suite sauté sur la dérive, pendant que je choquais les voiles, et le bateau s’est redressé immédiatement. Je lui ai lancé l’échelle que nous fixons toujours sur l’arrière du bateau. On ne sait jamais ça peut servir (car quand il est mouillé il est un peu trop lourd pour que je puisse le remonter, mais c’est uniquement quand il est mouillé …). Il a fait le tour accroché au bateau en essayant de ne pas mettre son gilet de sauvetage gonflable sous l’eau pour qu’il ne se déclenche pas, il est remonté tout seul, et on est reparti pour passer la ligne d’arrivée. Moi je me suis quand même mouillé les pieds, Patrice, lui, jusqu’au dessus de la taille…
En conclusion, si vous ne voulez pas trop vous mouiller quand vous dessalez : fermez la porte de la cabine, ayez une échelle à l’arrière du bateau, et ayez un équipier qui saute immédiatement sur la dérive.
Les dessalages ça nous rappelé le National au Lac du Der…
En dehors de ces baignades, il y a eu aussi un démâtage, celui de Pégase un Corsaire à la suite d’un hameçonnage avec nous.
On se croisait sur 2 bords opposés avec une distance raisonnable (environ 4m) mais apparemment pas suffisante entre nos deux bateaux. A la suite d’une claque, Pégase s’est couché (malheureusement pas nous), et le haut de son mât s’est accroché dans notre barre de flèche. Nous avons tous les 2 fait un tour sur nous même accrochés l’un à l’autre, et c’est son mât qui s’est cassé en 3 morceaux. Etonnant, car je croyais vraiment que c’était le notre qui allait lâcher étant donné sa section plus faible.
Autre problème matériel, celui de l’autre Maraudeur, car lors de la 3ème manche, nous l’avons vu rentrer sous génois, sans grand voile, sans bôme. Je crois qu’il a cassé quelque chose au niveau de la bôme.
Pour le classement, Benaben en Corsaire finit 1er comme d’hab, Robert [Humbert] sur son Proto 2nd et nous 3ème.
Punky, l’autre Maraudeur n’a malheureusement pas pu faire toutes les manches. Mais son équipagea eu beaucoup de mérite à naviguer dans ces conditions, contrairement à d’autres qui se sont dégonflés vu les conditions météos annoncées et qui sont restés bien au chaud….
Il ne faut pas croire qu’en régate, il y a souvent des baignades et des casses matériels, car c’est très rare. Et surtout on a passé une bonne journée à naviguer, même si c’était sur un fleuve avec des vents un peu tordus. L’intérêt c’est que le CVBM, c’est près de Paris, pour ceux qui n’ont pas l’avantage d’être proches de la mer. Et l’ambiance est sympa, on se retrouve le dimanche entre fans de voile, et après la régate il y avait une excellente choucroute organisée par le club.
On a maintenant tout l’hiver pour se sécher et remettre tout en état….
Alors à l’année prochaine pour le plaisir de la voile.
Brigitte et Patrice sur LOYA
1. Punky est l'ex Spair de Michel Bulot, vendu au CV Dennemont
2. Mélimélo est, comme son nom le laisse supposer, un assemblage de différents composants de bateaux différents. Le résultat est réussi, et le bateau, performant.